dimanche 19 avril 2009

L'art et ses sillons (économique)

La délation est morte, vive la délation !

Loin de nous est à présent le temps de la collaboration - dirons-nous, l'entente - avec les allemands. Soyez fiers, Français, ce doux temps révolu revient à présent au galop !

Certains dirons : lâcheté, soumission, haine. Je réponds : responsabilité civique. Qu'est-ce que la délation, sinon un acte si vil - civil, pardon - qui consiste à aider la société à se purger de ses éléments perturbateurs, de par leurs agissements anticonformistes, et de leurs idées le plus souvent, et vous l'avouerez aisément, d'un autre siècle ?

Analysons cette classe d'êtres que l'on peut qualifier, et ce en toute légitimité, d'asociale. Un être asocial est un être "non adapté à la vie sociale". Et en voulant la transformer, en voulant la détruire, ils marquent bien la preuve qu'ils n'ont pu s'adapter à la société.

Ce sont eux, les parias. Bâtissons une France, une Europe plus juste ! Les nations doivent avoir un peuple à leur image, respectant leur traditions, partageant leur valeur ! Rebâtissons une société sur les bases d'une morale saine, sur les valeurs fondatrices de la famille, de la patrie, et...

Et...

Et...

Et je crois que je vais m'arrêter là. Ca fait tout de même assez peur de se dire qu'on peut trouver une logique, aussi dure, aussi teintée de haine, d'égoïsme qu'elle puisse être, en se mettant deux minutes dans la tête d'un nationaliste à la con, d'un français moyen abruti de JT, d'un des ces petits despotes à la con qui, posant leur cul sur le siège de leur bureau, des employés-moutons encore collés sous leur semelle, cadrés dans leur veston uniformisé, sexistes et vomissant leur fierté, croient que l'avenir du monde est dans la possession à outrance et le nombrilisme aveuglant.

GLLOQ.

dimanche 15 mars 2009

Lis tes ratures

(Il paraît que le titre est la synthèse d'un texte, récit, roman, essai, image, bref, de tout ce qui l'accompagne. Et celui-là est d'un commun, d'un triste, d'un naïf, d'une laideur comparable... à un roman de Marc Levy, tiens.)

Bouarf. Au jour d'hui, mes sieurs, mes dames, mes demoiselles, je prône la cèpe à ration. Non pas que les stocks à lime en terre ne soient à teints, mais, jeunes gens, acceptez l'arrêt alité ; fixez-la dans le blanc des œufs, et sachets que les mûres ont des oreilles.

Je sais, jeunes gens, vous êtes tartes-innés, et cela dès votre plus tendre enfance, d'une culture vous imposant de posséder le beurre et l'argent du beurre. Mais la raie de la culture du surplus est un pas vers la désintoxication consumériste.

(Ceci fixe également l'arrêt de ce discours à la syntaxe plus que douteuse, vu que mes goûts en matière, grâce à une inculture culinaire assez relevée, de cuisine ne fasse s'arrêter l'étendue de mes connaissances aux pâtes au beurre et à la quiche lorraine).

Que faire ! Ecouter les jeunes et leur slogan, "Partir, c'est fumer d'la beu", ou entendre des blattes errer le long des couloirs de gériatries ou de quelque politiciens vereux les discours "c'était-mieux-avantiste" ?

Un très interressant documentaire quoique flippant a recouvert le gérant de mon abrutissement (sans doute SDF) d'une épaisse couverture de connaissance, et qui passait sur Canal. Comme quoi, la culture, c'est aussi les films-docu du samedi soir sur Canal.

Mais je tourne autour du pot, cible de toutes votre attention : le sujet de ce documentaire. Ce fut simplement une constatation de la montée du fascisme et du neo-nazisme en Europe. Je ne reviendrai pas sur l'élection du maire de Rome, acclamé par des saluts nazis, les "centres libres d'éducation de la jeunesse" en Allemagne, ni sur les "SD" suedois.

De quoi donc veut-il nous parler ? D'une réccurence, légère, subtile, entre tous les partis se déclarant ouvertement (la seule note d'ouverture, d'ailleurs, de leurs discours) fascistes : le mot "liberté". Leur liberté d'expression réduite (pas partout, cf Hongrie), ils s'en prennent à la démocratie, annonçant juste après la volonté d'un régime dirigé par une personnalité forte (hum).

La liberté est une vaste valeur. De là à ce que des personnes, manipulées, endoctrinées, désabusées par une poignée de vrais salauds qui mériteraient même pas de connaître les joies de la lecture d'une bande dessinée au clair de lune d'une nuit d'août, le scandent, le crient, voire le croient, ça fait quand même mal au coeur.

Pas de pseudo-morale hypocrite et utopiste ce soir, juste une vague tristesse de voir que le vieux continent commence à avoir des fuites urinaires.

lundi 19 janvier 2009

Allah Bordage

Canicule en Egypte, les femmes sont touchées les premières : les cairotes sont cuites.

Et c'est sur ce pitoyable calembour que je commence cet article. Mais que nous enseigne-t-on à l'école ? Sûrement pas l'orthographe. Ni la syntaxe. A quoi ça sert ? A l'heure du texto, de "emesene", l'orthographe, c'est dépassé. Je ne vous ferai pas l'honneur de vous detailler les différentes ethymologies du parler d'jeuns, au nom de mon amour-propre.

Et c'est une perte ! Monumentale ! Ah, quelle joie de converser des heures durant sur une habileté grammaticale ou de ses exceptions, ses écritures et spécificités, bref, l'histoire d'un mot à travers les âges.

Mais de toute cela, c'est du passé. C'est pour les vieux. Et de quoi ils parlent les vieux ? De ce qui les concerne. Et pis c'est tout.

Et c'est une perte ! Monumentale ! Ah, quelle joie de converser des heures durant sur une fragilité des parties génitales ou de ses poumons, ses fractures du péroné, bref, l'histoire d'un âge à travers les maux.

Mais trève (à la douvaine) de plaisanterie et autres remaniements de phrases, et let's focus on the subject.

Une fois arrivé dans l'établissement, la plus haute honte du lycéen est sa tenue vestimentaire. En effet, mes camarades raillent ma tenue vestimentaire, qui ne comporte ni Ray-ban, ni Dolce&Gabanna, ni grand manteau noir en peau de moquette dont les d'jeuns raffolent pour que déjà, à à peine 16/17 ans, on les prenne pour des cadres sup' (car il faut savoir que même le port de la cravate se démocratise, nous donnant l'impression de voir défiler devant nous une horde de travailleurs dynamiques sauvages, à peine sortis du pre-puber et déjà désireux d'avoir une grosse voiture et un bô costume). Immediatemment, de par mon accoutrement ridicule (ticheurte, djine sale, basquettes) je me fais remarquer et passe pour un inégalé social (car l'habit, ici, fait le moine).

Et c'est ainsi, tous les jours, que je vois défiler, non sans quelque chagrin, cette jeunesse élevée à l'iPod, au portable et à la poudre aux yeux, oubliant peu à peu les preceptes de la patience, du regard critique et de l'observation.

Un grand sage a dit : "Observer. Se taire. Comprendre". Je rajouterais : "Agir".

mardi 23 décembre 2008

Constants are changing

Youpla.

Il s'en est passé des choses. Julien "Al Capone" Dray a (dit-on dans les milieux autorisés) piqué dans la caisse. Une bande de terroristes afghans (dit-on dans les milieux autorisés) ont reçu un colis non-complet de la collection "Faites sauter vous-mêmes de grands magasins parisiens grandeur nature. Cette semaine, le premier bâton de dynamite est à 2€ seulement, chez votre marchand de journaux, aux éditions Ouallahakba". Z'ont oublié le n°8, résultat pas de détonateur, nos chers concitoyens ont eu chaud.

D'ailleurs, désolé si je me coupe, not' cher président, qui a décidemment vu tous les épisodes des "Experts", "24 heures chrono" et de "NCIS", nous a déballé un magnifique :

"Ecoutez-moi bien -mouvement d'épaule- : on ne traite pas -mouvement d'épaule- avec les terroristes. Les terroristres -mouvement d'épaule- on les combat -mouvement d'épaule- ."

Quelle claque pour les afghans. Eux qui misaient tout sur ce coup d'Etat révolutionnaire, tentant de renverser Napole... - Sarkozy, pardon, pour détruire ce pervers capitalisme. Et antimilitaristes, avec ça, réclamant le retrait de 200 eur... - des trouves françaises en Afghanistan.

Mais oui, mais c'est Barack qu'a demandé ! Alors, nous, on est pas raciste, on fait tout qu'est-ce qu'il a dit Barack ! Il est bô, Barack ! J'parie qu'il a toujours l'haleine fraîche.

Sinon, quoi que y'a encore eu... mmh... Ah mais oui ! Mais bien sûr ! Le fameux Madoff, dont la perte, par un procédé faisant humblement réference à la civilisation égyptienne, qui s'élève à 50 milliards de United States Dollars, nous indique clairement son appartenance à la communauté juive, par son avidité et sa couardise.

(J'éspère que Philippe Val ne lira pas mon article)

Faisons donc un bref résumé des valeurs mathématiques de base, s'il vous plaît. Nous avons donc :

Unité = 1
Dix = 10
Cent = 100
Mille = 1 000
Million = 1 000 000
Telethon = 100 000 000
Milliard = 1 000 000 000
Kerviel = 5 000 000 000
Madoff = 50 000 000 000

1 Madoff = 10 Kerviel = 200 Telethon

Nous pouvons donc conclure que vous pouvez zapper sur Miss France le soir du telethon : non seulement, avec les pertes colossales des banquiers, vous êtes dégoûtés de donner, mais quitte à voir des handicapés mentaux, autant qu'ils aient des nichons.

Et pis il nous fait rigoler Jean-Pierre Foucault, et Mme de Fontenay, qu'est-ce qu'elle est rigolote.

vendredi 7 novembre 2008

The devil is in the details

Alors, ça y est. Les Etats-Z'Unis sont dirigés par un Etat-Z'Unien. Et pas n'importe lequel. Z'ont pris le Monsieur Propre Kenyan.

Il a tout du Monsieur Propre. Ses apparitions médiatiques (quotidiennes, arborant encore et toujours ce même sourire triomphant mais pas trop qui fait tant s'ébahir le jeune vert (ver ?) de 25 ans) sont autant de nettoyages magiques. Vous savez, quand la ménagère arrive dans sa salle de bains ou un troupeau de bisons ont chié dedans, et qu'elle passe un coup d'éponge de Mr Propre et pis ça s'en va tout seul avec la petite étoile qui scintille pour bien faire comprendre à ceux dans le fond qui n'ont pas suivi que ça brille.

Ben Obama, c'est pareil. Sauf qu'ici, on remplace les bisons par Bush, qui a bien dégueulassé partout, sur les murs, les rideaux, la fenêtre, le patron ; le chiotte, c'est les Etats-Unis, bien encrassé, centre de toutes les attentions ; et fier comme tout le Barack, qui s'en va nettoyer cette merde et que ça saute.

Sauf que c'est comme dans la pub. On nous prend pour des cons. Faut dire qu'avec Bush, on avait plus blanc que blanc. On nous fait croire que parce-qu'on a acheté du Obama (qui vaut mieux, selon les dires des consommateurs, que deux barils de McCain/Palin), y'a tout qui va briller comme avant et que ça sera génial.

Je suis quand même assez (fosse) sceptique et me dis qu'on nous prend un peu pour des canards (WC). Coin-coin, Obama c'est bien. Obama c'est bien, Coin-Coin. Et j'en ai un peu marre que lorsque je clame qu'il ne faut pas s'enflammer sur Obama, on crie au raciste et au nazi. J'en ai ras le cul d'avoir toujours à trier le blanc et la couleur, et pas les idées et les doctrines.

Et nous, dans tout ça ? J'hésite entre le déodorisant ou le balai à chiotte. Celui qui recouvre le parfum de merde (sans jamais le faire disparaître) ou celui qui la récure pour brosser dans le sens du sanibroyeur.

J'aimerais bien, quand même, que les tâches s'évanouissent un peu. Qu'on nous fasse un peu d'air (Wick) autour de cette election et qu'on voie vraiment ce que ça donne. Il me semble quand même que si Obama a pu entrer en boîte, c'est parce-que les videurs (grands patrons, pétroliers, géants industriels) ont bien voulu le laisser passer.

Et en disant ça, j'me fais la reflexion que jamais plus nous ne pourront avoir une société moins axée sur l'économie, mais plutôt sur l'Homme.

Mais tu fantasmes, mon gland.

Mais si tu la fermes, ça serait encore pire. Petit con deviendra gland. Alors, gueulons, même si ça fait pas avancer les choses, au moins ça sera clair pour tout le monde. Et peut-être qu'à gueuler assez fort parviendra un murmure au oreilles des "Glands Entre-Preneurs".

Mais ça, ça serait que du Bonux.

mardi 28 octobre 2008

The outside world is black and white with only one colour of dead

La nuit prend le pas, lentement mais sûrement, sur le jour.

Alors on change l'heure, histoire d'être moins déreglé. Le vent froid se lève, les manteaux sont de sortie. Et si les milliards tombent en flocon, les inégalités s'entassent et ne fondent plus.

Faut-il le pire pour rappeller à l'homme ce qu'il est vraiment ? Je n'ose pas penser qu'il faut absolument des propagandes pour des révolutions, des guerres pour des unions. Mais tout le laisse à croire.

Finalement, "ils" comme on aime tant les appeller auront trouvé la solution ultime. "Ils" qui ? Nous ensemble ou eux séparés ? "Eux" ? Gouvernement, banquiers, patrons de multinationales ? Ca fait beaucoup de questions, et ça fait surtout "Cherchez les coupables, et punissez-les".

La nuit tombe, et avec les idées que ça peut changer. Qu'on peut supprimer une partie de la famine dans le monde en developpant dans les pays les plus pauvres une économie autonome, que l'homme soit considéré plus important que l'argent, qu'on ne se pose plus la question "Obama peut-il réussir en étant noir" mais "Obama peut-il réussir avec ces idées".

Ca fait très naïf à mon goût, très Laeticia Halliday. "Jaimerais que tout le monde y puisse avoir une télé écran plat et une connexion ADSL pour acheter ma musique en MP3 avec DRM sur VirginMegastore.com pour le mettre sur son iPod".

Ne pas perdre espoir. Allez, tout ça, tout cette ère de con-sommation va se finir. Allez. Allez. Merde. Ca peut pas être pire.


Découvrez Redbong!

vendredi 10 octobre 2008

On a pas fait exprès

Bon. Ben on y est sacrement.

C'est la crise, dis donc. Il semblerait que nous nous sommes foutus, tous ensemble, [un peu, beaucoup, à la folie] dans de la bonne grosse merde bien fraîche qui sent. Et il va en rester des morceaux dans la semelle pendant un bout de temps.

A force de faire de l'argent pour de l'argent et non pour des hommes, ça devait arriver. Je pense que je vais arrêter là mes opinions sur la crise, parce-que déjà j'y connais rien (je rappelle au passage que je me dois de représenter ce que le JT de 13h appelle un "jeune") et parce-que y'a assez d'avis, de l'économiste-colgate à mon coiffeur, sur ce merdier ambulant.

Donc bon. Allons plutôt nous replonger dans ce doux rêve qu'était l'avant-crise. Vous vous souvenez ? Quand seul le baril à 130$ et les auto-celebrations programmées d'Obama nous faisait peur. C'que c'était bien, quand même.

Et pis merde, pourquoi quand le baril était à son plus haut niveau ? Y'a bien eu un moment où ça allait à peu près, non ? Où on faisait même plus gaffe que ça pouvait peut-être s'empirer, l'imperalisme économique ! Qu'il était doux, ce temps des Seventees, juste à picoler, fumer des cigarettes qui font rigoler et se balader tous nus main dans la main et fricoter avec ces cousines !

Ouais, mais y'avait le souvenir affreux de la Seconde Guerre Monidale. Auschwitz était encore fumant, et pis y'avait la Guerre Froide, la course à l'armement nucléaire, et tout, et tout ! Alors, c'était quoi le mieux ? Avant, pardi ! Ah, les années folles, les années 30, le Front Populaire, les masques de dégoût des bourgeois dont on envahissait les plages ! Ca, c'était la vie !

Quitte à rechercher des libertés, pourquoi ne pas boire à la source ? C'était bien, la découverte des congés payés et tout ça, mais faire péter la monarchie absolue, ça c'était de l'éclate ! Les Z'aristocrat' à la lantern' ! Et, entre nous, qui n'a jamais rêvé de faire parti de ce groupe de péquenots qui ont pris la bastille ? C'est le Roi Dagobert, qu'a mis son caleçon Calvin Klein à l'envers !

Un peu sanglant, la révolution française. Des risques de se faire tuer. Et puis, enlever des aristocrates du pouvoir pour les remplacer par des bourgeois, c'est pas très exaltant, en soi. Toute révolution a un prix que personne ne veut payer.

Evidemment, je pourrais remonter loin, comme ça. On est toujours persuadé que le meilleur est passé, révolu. Je ne sais pas vraiment si c'est la réalité, que le monde empire à chaque instant, ou bien que c'est nous-même qui nous éloignons un peu plus de l'insouciance pour la raison, de l'intrépide à la peur. Peut-être est-ce un mélange des deux.

Mais, dans le même temps, plus nous devons apprendre à devenir modestes et tolérants, il nous faut, selon les doctrines dominantes de la consommation, posseder, déposseder, avoir pour être et être pour avoir.

L'homme n'a aucun courage. Pour y remédier, il a crée deux choses : l'alcool pour se persuader qu'il en a ; les armes pour en persuader les autres.

samedi 20 septembre 2008

American Psycho

"S'il y a bien deux choses que je déteste, c'est la haine inconsidérée des habitants d'une nation étrangère basée sur des considérations stéréotypées et des présemptions raciales, et ces pauvres connards de Hollandais."
Goldmember dans Austin Powers 3 : Goldmember

J'ai envie de tuer, tiens. C'est malin. Des gens au hasard, comme ça, dans la rue. Sans considération. Sans connaissanec de la victime. L'équité la plus parfaite. Je serai les yeux bandés de la justice. Sa balance vous assassinera, et j'assassinerai la balance, parce-qu'on me dénonce pas impunément.

Cette vague de violence gratuite, si elle eut lieu voici 30 ou 40 ans de celà, aurait sans aucun doute fait se revolter tous ces grabaitaires en devenir. Mais voilà, on nous sert des viols à 21 heures maintenant. Au moins, ça a le mérite d'être réaliste.

Que veux le spectateur ? De l'action. Du mouvement. Des armes qui tuent et des terroristes arabes (trouvez le pléonasme parmi ces deux propositions). Et surtout, des morts. Des morts tués par la main de l'assassin qu'il faut punir, du violeur qu'il faut castrer. De la pègre, de la drogue, de la prostitution, historie qu'ils aient quelque chose à se reprocher.

Et des victimes. Si possible, des enfants. Car les héros-flics, s'ils défendent la veuve et l'orphelin, en sont aussi privés dans leur famille. C'est ça qui les rend si hargneux. Eh oui. On affiche clairement la mort de leur fils ou fille. Même dans le titre. A votre avis, pourquoi une des séries policières les plus connues s'appelle les Ex-pères ?

Je ne parlerai pas de NCIS et autre 24 heures chrono, ramassis de propagande pro-étazuniennes sur fond de patriotisme. C'est pour ça que j'aime les films ou séries (bien plus rare pour les séries) où les assassins sont considérés en tant que tels. De vrais grands méchants, intelligents, déterminés. Ceux qu'on croit qu'ils se font boucler, mais à la fin, non, si, ah, si, et non.

C'est les meilleurs. Ainsi, dans le hit parade des vrais grands cruels, on a bien evidemment Dexter, Keyser Söze, Tyler Durden, Patrick Bateman, Bill le Boucher, Ben, Alex Delarge, Jack Torrance, et Hannibal Lecter. Cette liste est bien sûr non-exaustive.

J'dois bien admettre que j'ai un p'tit faible pour Patrick Bateman.

mardi 16 septembre 2008

J'avance, tu recules, comment veux-tu que je spécule

La vie est une tragédie moderne.

Elle appartient à la plume d'un dramaturge sombre et machiavélique, noir de son habit et rouge de son écriture. C'est sans complaisance qu'il triture les Hommes sans jamais leur laisser de répit. Ses mots sont des effraiements, ses phrases des cris et ses procédés des hécatombes. Il écrit leur histoire sans jamais trembler et en connaît le dénouement, et agît en conséquence, et ne laisse pas apparaître de retournement de situation nulle part.

(On dirait une prière d'adolescents pseudo-satanistes, sur fond de cours de procédés littéraires mal appris. 10 Ave Maria et 3 Pater pour ce soir.)

Est-ce qu'un système économique fondé sur le profit matériel personnel et le mépris de l'altruisme, qui connaît une forte décroissance toutes les vingtaines d'années, élargissant chaque jour davantage depuis qu'il fut mis en place les inégalités sociales est-il fonctionnel ?

Tant que les plus riches continueront d'en profiter, oui. Quel joli mot, sur le papier, " liberalisme ". On y reconnaît la racine latine du mot libre, ça nous fait regarder l'horizon avec espoir. Sur le papier, c'est presque aussi beau que "communisme".

Mais ça n'a rien à voir. L'un crée des inégalités léagles, l'autre des totalitarismes assumés. Je suppose que l'idéal n'existe pas. Un monde libre, beau, honnête et responsable ne peut être effectif que dans la plus totale ignorance.

Aussi, j'envie les comateux, les mongoliens, les paralytiques, les sourds-muets aveugles, les abrutis, les ménagères de moins de 50 ans, les anarchistes, les liberalistes, les fans de Rambo, les adolescents, les enfants de moins de 6 mois et plus simplement tous les gens qui dorment en ce moment de ne plus ni vivre, ni tenter de se creuser les méninges pour savoir pourquoi ce monde est si détraqué.

On ne naît pas homme, on l'achète à bas prix suivant les indications du Dow Jones et l'indexation des cours évolutifs des valeurs des actions du marché pétrolier.

jeudi 11 septembre 2008

Les Roumains marchent à carpates

Le temps est lourd.

Ca va pas tarder à péter, on dirait bien. Après une grosse période de vacances, le travail revient. Une longue trêve de 2 mois et demi, et nous reprenons enfin, l'oeil blasé et le pas lourd, notre destin en étude.

La première chose qu'on nous demande, après nos noms et prénoms, c'est notre orientation, notre "ambition". La jeunesse en cherche une désesperemment, entre les alcooliques précoces et les matérialistes pre-liberalistes. Quelle ambition ? Ou plutôt dans quel monde ? Plutôt crever que d'être chef ou de réussir dans ce monde là.

Bien sûr, je crois l'avoir déjà dit. Ce ne sont que des rêves d'adolescents utopiques. Dans quelques années, je serai rangé, nettoyé, brillant, "cadré". J'aimerai le boulot que je ferai en j'en serai fier. Je trouverai la justification de ma vie dans les Mercedes, la réussite individuelle, le pouvoir d'achat et les écrans plats.

Je me voie mal dans ces clichés cette sorte d'ego-autonomie. Je ne peux partager mes craintes et regrets qu'avec peu de personnes. Essayez de parler sérieusement à un adolescent. Essayez de parler de crise sociale ou économique, rien que 5 minutes. Vous aurez à coup sûr les mots "lol", "portable" ou "on peut pas parler d'autre chose" en echo.

Alors, qu'est-ce que "l'autre chose". Tous les problèmes qu'un jeune peut avoir. Pas d'élargissements possibles sur le monde. Je généralise, je sais. Mais si peu. Tous les mots qu'ils prononcent sonnent si faux. On juge à la hâte. On ne sait même pas si ce sur quoi l'on se permet d'interpreter les gens est vrai.

Alors on prend en compte le monde. C'est très puérile comme attitude, mais je ne veux pas vivre dans celui-là. Je me sentirais comme coupable d'y participer. Bien sûr, il reste certaines belles choses au monde. En réalité, que deux. Une femme qui nous serre, un paysage qui nous happe. Le reste devient haine.

Et cette haine se répend comme la peste sur monarchies moyen-âgeuses. Elle englobe tout. C'est une sorte de fumée ténèbreuse qui dissimule le reste du monde. Tout devient horrible, les visages se déforment, les corps s'amolissent, les fleurs se fânent et les montagnes disparaissent. Les nuages les plus sombres s'éclairsissent soudain. La haine s'est installée.

Je me suis souvent fait la réflexion que si je me voyais sans me connaître, en incarant une sorte de double ignorant qu'il est le clone d'un modèle, si je m'entendais parler, si je devenais un "jeune", je me détesterai. Je m'engloberai dans cette haine hâtive et dévorante.

On m'a demandé quelle définition donnerai-je des êtres humains. Simplement, j'ai répondu que pour moi, un être humain est forcément doué d'intelligence, donc haineux, donc égoïste. Et que donc, tout être dépassant une certaine limite d'altruisme n'était plus humain.

Une des grandes forces du mal par rapport au bien, c'est que le mal n'a aucune limite.