dimanche 15 mars 2009

Lis tes ratures

(Il paraît que le titre est la synthèse d'un texte, récit, roman, essai, image, bref, de tout ce qui l'accompagne. Et celui-là est d'un commun, d'un triste, d'un naïf, d'une laideur comparable... à un roman de Marc Levy, tiens.)

Bouarf. Au jour d'hui, mes sieurs, mes dames, mes demoiselles, je prône la cèpe à ration. Non pas que les stocks à lime en terre ne soient à teints, mais, jeunes gens, acceptez l'arrêt alité ; fixez-la dans le blanc des œufs, et sachets que les mûres ont des oreilles.

Je sais, jeunes gens, vous êtes tartes-innés, et cela dès votre plus tendre enfance, d'une culture vous imposant de posséder le beurre et l'argent du beurre. Mais la raie de la culture du surplus est un pas vers la désintoxication consumériste.

(Ceci fixe également l'arrêt de ce discours à la syntaxe plus que douteuse, vu que mes goûts en matière, grâce à une inculture culinaire assez relevée, de cuisine ne fasse s'arrêter l'étendue de mes connaissances aux pâtes au beurre et à la quiche lorraine).

Que faire ! Ecouter les jeunes et leur slogan, "Partir, c'est fumer d'la beu", ou entendre des blattes errer le long des couloirs de gériatries ou de quelque politiciens vereux les discours "c'était-mieux-avantiste" ?

Un très interressant documentaire quoique flippant a recouvert le gérant de mon abrutissement (sans doute SDF) d'une épaisse couverture de connaissance, et qui passait sur Canal. Comme quoi, la culture, c'est aussi les films-docu du samedi soir sur Canal.

Mais je tourne autour du pot, cible de toutes votre attention : le sujet de ce documentaire. Ce fut simplement une constatation de la montée du fascisme et du neo-nazisme en Europe. Je ne reviendrai pas sur l'élection du maire de Rome, acclamé par des saluts nazis, les "centres libres d'éducation de la jeunesse" en Allemagne, ni sur les "SD" suedois.

De quoi donc veut-il nous parler ? D'une réccurence, légère, subtile, entre tous les partis se déclarant ouvertement (la seule note d'ouverture, d'ailleurs, de leurs discours) fascistes : le mot "liberté". Leur liberté d'expression réduite (pas partout, cf Hongrie), ils s'en prennent à la démocratie, annonçant juste après la volonté d'un régime dirigé par une personnalité forte (hum).

La liberté est une vaste valeur. De là à ce que des personnes, manipulées, endoctrinées, désabusées par une poignée de vrais salauds qui mériteraient même pas de connaître les joies de la lecture d'une bande dessinée au clair de lune d'une nuit d'août, le scandent, le crient, voire le croient, ça fait quand même mal au coeur.

Pas de pseudo-morale hypocrite et utopiste ce soir, juste une vague tristesse de voir que le vieux continent commence à avoir des fuites urinaires.

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