lundi 19 janvier 2009

Allah Bordage

Canicule en Egypte, les femmes sont touchées les premières : les cairotes sont cuites.

Et c'est sur ce pitoyable calembour que je commence cet article. Mais que nous enseigne-t-on à l'école ? Sûrement pas l'orthographe. Ni la syntaxe. A quoi ça sert ? A l'heure du texto, de "emesene", l'orthographe, c'est dépassé. Je ne vous ferai pas l'honneur de vous detailler les différentes ethymologies du parler d'jeuns, au nom de mon amour-propre.

Et c'est une perte ! Monumentale ! Ah, quelle joie de converser des heures durant sur une habileté grammaticale ou de ses exceptions, ses écritures et spécificités, bref, l'histoire d'un mot à travers les âges.

Mais de toute cela, c'est du passé. C'est pour les vieux. Et de quoi ils parlent les vieux ? De ce qui les concerne. Et pis c'est tout.

Et c'est une perte ! Monumentale ! Ah, quelle joie de converser des heures durant sur une fragilité des parties génitales ou de ses poumons, ses fractures du péroné, bref, l'histoire d'un âge à travers les maux.

Mais trève (à la douvaine) de plaisanterie et autres remaniements de phrases, et let's focus on the subject.

Une fois arrivé dans l'établissement, la plus haute honte du lycéen est sa tenue vestimentaire. En effet, mes camarades raillent ma tenue vestimentaire, qui ne comporte ni Ray-ban, ni Dolce&Gabanna, ni grand manteau noir en peau de moquette dont les d'jeuns raffolent pour que déjà, à à peine 16/17 ans, on les prenne pour des cadres sup' (car il faut savoir que même le port de la cravate se démocratise, nous donnant l'impression de voir défiler devant nous une horde de travailleurs dynamiques sauvages, à peine sortis du pre-puber et déjà désireux d'avoir une grosse voiture et un bô costume). Immediatemment, de par mon accoutrement ridicule (ticheurte, djine sale, basquettes) je me fais remarquer et passe pour un inégalé social (car l'habit, ici, fait le moine).

Et c'est ainsi, tous les jours, que je vois défiler, non sans quelque chagrin, cette jeunesse élevée à l'iPod, au portable et à la poudre aux yeux, oubliant peu à peu les preceptes de la patience, du regard critique et de l'observation.

Un grand sage a dit : "Observer. Se taire. Comprendre". Je rajouterais : "Agir".

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